Le problème de la réutilisation des données qualitatives en SHS

Le problème

Dans mon mémoire soutenu début 2015 il a été question d’analyser une cinquantaine d’entretiens conduits auprès des chercheurs en SHS en région d’Ile de France. Parmi plusieurs rencontres ou échanges, où plusieurs questions ont fait surface, j’ai été attirée notamment par celle-ci: comment serait-il possible d’échanger et réutiliser les données qualitatives en SHS? Dans quelle mesure le chercheur en sciences sociales et en sociologie pourrait-il se passer de collecter sur le terrain ses propres données? La question s’est posée d’emblée dans toute sa complexité, notamment et en grand partie à cause de ma méconnaissance et de la nature d’un tel type de données et de la méthodologie sous-jacente à leur collecte. En outre, la question suscitait parmi les chercheurs des prises de position assez immédiates: les uns étaient convaincus de l’utilité de partager ces données, d’autres se sont montrés contraires à l’idée qu’une recherche originale puisse utiliser des données qualitatives collectées par un autre chercheur, celui-ci ayant été mené à le faire par des questionnements propres et donc, d’une certaine façon, inaliénables.

Pourtant j’ai été tout de suite tentée de comprendre un peu mieux la production de ce type de données et les raisons pour lesquelles les chercheurs réagissaient de si différentes manières à la question.

Qu’est-ce qu’une donnée qualitative en sciences sociales?

Au cours des entretiens (au fond j’étais en train de produire des données qualitatives…mais les traiter c’en est une autre histoire) j’ai eu l’occasion de changer avec Sophie Duchesne. Cette chercheure est à la base du projet bequali bien que ne faisant plus maintenant partie de l’équipe. grâce à des nombreuses références bibliographiques qu’elle a eu la gentillesse de me transmettre

Quel serait l’intérêt de partager ce type de données?

Quels sont les obstacles?

Quelles initiatives existent aujourd’hui?

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